Documentation Technique Culture Maraîchère
Documentation technique du Centre Technique Horticole de Gembloux, fruit du programme de RECHERCHE APPLIQUEE et de DEVELOPPEMENT.
Depuis quelques années, on peut trouver sur le marché plusieurs cultivars non hybrides de tomates à petits fruits et de coloration zébrée, originaires des USA. Afin de pouvoir conseiller au mieux les maraîchers désireux d’inclure ce type de tomate dans leur production, nous avons procédé à une comparaison des cultivars disponibles en 2019, afin de déterminer les plus adaptés à la production professionnelle.
Le substrat classiquement utilisé en culture hors sol de tomates (« hydroponie ») est la laine de roche, matériau totalement inerte dont le recyclage en fin de vie est à l’heure actuelle impossible, devenant donc un déchet généralement enfoui en décharge.
Les propriétés de porosité, capillarité et résistance au tassement de la laine de roche, se retrouvent dans un produit considéré jusqu’ici comme un déchet issu du processus de biométhanisation de résidus alimentaires : le digestat. Celui-ci peut être séparé en deux fractions, liquide et solide. Cette dernière est ensuite criblée pour ne retenir que la partie fibreuse, dont l’utilisation comme substrat de culture fait l’objet du présent rapport.
La patate douce est un légume-racine de la famille des Convolvulacées, d’origine équatoriale, et de ce fait généralement cultivé dans les zones climatiques chaudes, et ce dans le monde entier. Tant les feuilles et leurs pétioles, que les racines tubérisées, sont recherchés pour la consommation. Ces dernières, après cuisson, présentent une chair sucrée et de couleur variable, les cultivars les plus consommés en Eurpe ayant une chair très riche en bêta-carotène, et donc de couleur orange. En zone tropicale, la préférence va généralement aux types à chair blanche ou violette, ces derniers étant presque inconnu chez nous, entre autre en raison de leur besoin d’une très longue (>6 mois) période chaude favorable à la croissance, pour produire des racines consommables.
Certains cultivars, à la tubérisation précoce, peuvent cependant être cultivés avec succès sous des latitudes plus septentrionales. Cinq de ces cultivars ont été évalués en culture sous serre-tunnel à Gembloux.
Ce projet consiste en l’installation et le suivi sur trois années d’un pilote de production de poissons et de légumes en circuit fermé dans une enceinte isolée recevant le minimum d’intrants, en éclairage artificiel (LED).
Le rôle d’Hortiforum sera à la fois de prodiguer le conseil technique pour les aspects « production végétale », et de mettre en place des cultures en hydroponie pour des légumes encore peu cultivés de cette manière (poireau, endive frisée) en conservant des paramètres physico chimiques proches de ceux obtenus dans le circuit aquaponique, afin de déterminer les possibilités de cultiver ces espèces dans le module du CERER.
Le Chervis, légume-racine tombé dans un oubli quasi-total en Europe depuis plus d’un siècle, fut depuis l’antiquité romaine considéré comme un mets de choix, présent sur la table du roi Louis XIV. Les raisons de sa « disparition » sont inconnues, mais peut être liées à son inadaptation à la mécanisation des récoltes et à ses besoins importants en irrigation.
Objectifs : par la sélection massale, basée sur différentes souches collectées dans des banques de gènes étrangères, obtenir une amélioration sensible des qualités du produit (racines) récolté : calibre et régularité, abondance de la récolte. L’amélioration par polyploïdisation, qui a abouti chez certaines espèces à une augmentation du calibre des organes récoltés, est également une piste qui sera explorée, puisqu’elle n’a encore jamais été appliquée à cette espèce demeurée fort « sauvage ».
Les cultivars de tomates dites « anciennes » souffrent souvent d’une faible productivité quand on les compare aux variétés modernes hybrides F1. Ce manque de vigueur peut provenir, entre autres, d’un faible développement racinaire, et d’une sensibilité aux maladies des racines (Fusarium, Verticillium). On peut donc penser que le greffage sur des sujets porte-greffes vigoureux et résistants aux maladies peut permettre de pallier à ces défauts, tout en assurant une plus abondante récolte de très bonne qualité gustative. Le surcoût lié à la production de plants greffés peut probablement être réduit par la conduite du plant sur plusieurs axes, technique rendue possible par le supplément de vigueur apporté par les porte-greffes modernes.
Objectifs : évaluer le gain de production obtenu par greffage de quelques cultivars anciens sur des sujets porte-greffes hybrides (Protector F1, Graftor F1), ainsi que l’effet de la conduite du plant sur 1, 2 ou 3 axes.
La plupart de ces variétés feront également l’objet d’une évaluation agronomique et gustative en collaboration avec le CRA-w, permettant par la suite d’envisager la valorisation de certaines de ces variétés au travers d’essais agronomiques plus poussés. Les valeurs reprises dans le tableau sont bien entendu simplifiées afin de ne pas alourdir inutilement la présentation du document. Il est bien entendu que, les observations étant réalisées, pour la majorité des cultivars, sur un seul plant, pendant une seule année de culture, ces données n’ont pas valeur scientifique mais permettent déjà d’établir des classements préliminaires.
L’aubergine est une espèce très thermophile, et sensibles à diverses maladies racinaires, dont la verticilliose. Le greffage sur porte-greffe de type interspécifique (Solanum hyb.) devrait permettre de s’affranchir de la thermosensibilité au niveau des racines, ainsi que du potentiel problème de contamination par la verticiliose. Les rendements devraient donc s’en trouver améliorés. L’essai 2020 évaluera l’influence du porte greffe ‘Protector F1’ (S. lycopersicum x habrochaites) sur trois cultivars hybrides F1 et 4 cultivars non hybrides, d’aubergines, conduites sur 3 axes.
Evaluer la résistance au mildiou d’un assortiment de variétés de tomates génétiquement résistantes. Pour les trois variétés les plus largement distribuées par les semenciers européens, un essai de production en plein air sera également réalisé.
La principale maladie de la tomate au niveau des jardiniers amateurs, est le mildiou Phytophthora infestans.
Cette maladie se développe généralement en cours d’été, lorsque la combinaison d’une température uniformément élevée, et d’épisodes de pluviométrie importante (pluies d’été) favorisent la germination des spores du mildiou sur le feuillage de la plante.
Si le mildiou ne pose généralement pas de problème aux producteurs professionnels qui cultivent sous serre, les particuliers qui souhaitent la cultiver sans protection contre la pluie, doivent effectuer des traitements préventifs très régulièrement. Une autre solution est l’utilisation de variétés résistantes au mildiou, qui commencent à être disponibles depuis quelques années.
Objectifs : Evaluer la résistance au mildiou d’un assortiment de variétés de tomates génétiquement résistantes. Pour les trois variétés les plus largement distribuées par les semenciers européens, un essai de production en plein air sera également réalisé.
Depuis de nombreuses années, le Centre Technique Horticole de Gembloux travaille sur le greffage en légumes fruits, comme la tomate ou l’aubergine. Voici un état des lieux sur les essais réalisés.